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LIFV - Le blog des CE1 de Claire
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17 mars 2019

Babayaga version 1, épisode 1

La Babayaga

Alexandre Afanassiev

Caroline Dall'Ava

Ed. Nathan

 

Episode 1

 

Il était une fois une fillette qui s'appelait Anoushka. Elle vivait seule avec son père qui avait perdu sa femme.

Après quelques années, le père d'Anoushka se remaria. Mais la marâtre était malintentionnée : elle maltraitait l'enfant et souhaitait secrètement s'en débarasser.

Un jour, le père dut voyager et laissa donc la petite Anoushka avec sa femme. Profitant de l'absence de son mari, la belle-mère dit à l'enfant :

  • Va chez ma sœur et demande lui une aiguille et du fil pour te coudre une chemise.

 

Anoushka comprit que c'était un piège : la sœur de sa belle-mère n'était autre que la Baba-Yaga, une terrible sorcière mangeuse d'enfants, qui se déplaçait dans un mortier en plantant un pilon dans le sol et qui effaçait ensuite ses traces avec un balai.

Sans tarder, Anoushka courut demander conseil à sa tante, la sœur de sa mère, qui l'adorait.

Alarmée, celle-ci lui expliqua comment échapper à la sorcière. […]  ligne 19

 

La tante d'Anoushka lui conseilla d'emporter un morceau de lard, de l'huile, du pain et un ruban, et lui expliqua comment s'en servir. Anoushka se rendit chez la Baba-Yaga.

L'ogresse la reçut. Elle demanda, en cachette, à sa servante de laver la fillette pour la faire cuire. Mais Anoushka avait tout entendu. Elle était terrifiée.

 

Le chat de la maison s'avança vers Anoushka en crachant, la fourrure et la queue hérissées. Comme le lui avait conseillé sa tante, la fillette lui offrit le morceau de lard. Il se mit aussitôt à ronronner, et Anoushka lui demanda :

- Comment puis-je faire pour m'échapper d'ici ?

- Vois-tu cette serviette et ce peigne ? Répondit le chat. Prends-les et va-t'en. ligne 36

Pour écouter, clique ici : Babayaga_1

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11 mars 2019

La nouvelle poésie : Soyez poli

Soyez poli

Il faut être poli avec la Terre

Et avec le Soleil

Il faut les remercier le matin en se réveillant

Il faut les remercier pour la chaleur

Pour les arbres

Pour les fruits

Pour tout ce qui est bon à manger

Pour tout ce qui est beau à regarder […]



Le Soleil aime la Terre

La Terre aime le Soleil

Et elle tourne

Pour se faire admirer

Et le Soleil la trouve belle

Et il brille sur elle

Et quand il est fatigué

Il va se coucher

Et la lune se lève […]

Jacques Prévert

17 février 2019

Le singe et le crocodile : épisode 4

Le singe et le crocodile

Paul Galdone

Ed. Circonflexe

 

Episode 4

 

Le singe s’approcha de l’eau et cria : « Hello, Rocher ! » Mais pas de réponse.

Il répéta : « Hello, Rocher ! » Mais toujours pas de réponse.

 Le singe appela ainsi trois fois, puis il demanda : « Pourquoi donc ne me réponds-tu pas ce soir, frère Rocher ? »

« Oh ! se dit le crocodile, d’habitude, le soir, le rocher parle au singe. Il faut donc que cette fois je réponde à sa place. »

Et c’est ce qu’il fit.

« Oui, Singe ! Qu’y a-t-il ? »

 L’autre éclata de rire et dit :

« Ah ! C’est toi, Crocodile, n’est-ce pas ? »

« Oui, c’est moi. Je t’attends et je vais te dévorer ! »

 « Cette fois, tu m’as bel et bien attrapé, dit le singe d’un air effrayé. Je n’ai pas d’autre chemin pour rentrer chez moi. Alors, ouvre ta mâchoire tout grand pour que je saute directement dedans. »

 

Car le singe savait bien que, lorsque les crocodiles ouvrent grand la mâchoire, ils ferment les yeux.

 Et quand le crocodile, ayant la mâchoire grand ouverte, ferma les yeux, le singe sauta.

 Mais… pas dans la mâchoire !

 Il atterrit sur le crâne du crocodile, d’où il sauta prestement sur la berge et regagna son arbre à toute allure.

 

Quand le crocodile comprit le tour que lui avait joué le singe, il lui dit : « Je croyais que j’étais rusé, mais tu es beaucoup plus rusé que moi. Et en plus tu n’as pas peur. Je vais donc te laisser tranquille. »

« Merci, dit le singe. Mais cela ne m’empêchera nullement de continuer à me méfier de toi. »

 

Et c’est ce qu’il fit, si bien que le crocodile ne l’attrapa jamais, au grand jamais.

 

Pour écouter, clique ici : Le_singe_et_le_crocodile_ep

 

 

10 février 2019

Le singe et le crocodile : épiosde 3

Le singe et le crocodile

Paul Galdone

Ed. Circonflexe

 

Episode 3

 

A peine arrivé à terre, le singe s’élança sur la plus haute branche de son arbre. Puis il cria au crocodile :

« Mon cœur est tout là-haut. Si tu le veux, viens le chercher ! Viens ! »

Et il se mit à rire comme un fou tandis que le crocodile frémissait de rage.

 

La nuit venue, le singe abandonna son manguier et longea longuement le fleuve. Il voulait s’éloigner du crocodile pour pouvoir vivre en paix.

 

Mais l’autre était têtu et bien décidé à l’attraper. Il le chercha tant et tant qu’il finit par le retrouver, installé dans un autre arbre.

Au beau milieu de la rivière, entre la nouvelle demeure du singe et l’île, se dressait un énorme rocher. C’est alors que le crocodile vit le singe sauter de la berge sur le rocher, puis du rocher sur l’île aux arbres regorgeant de fruits.

« Le singe va passer sa journée sur l’île, se dit le crocodile. Mais ce soir il finira bien par rentrer chez lui. Et alors, je l’attraperai. »

 

Durant plusieurs heures, le singe fit un véritable festin tandis que le crocodile nageait alentour tout en l’épiant. Vers la fin de la journée, le reptile sortit de l’eau et s’allongea sur le rocher en prenant soin de ne pas bouger d’un pouce.

 

Lorsque la nuit tomba, le singe décida de rentrer. Mais comme il courait vers la rive, il s’arrêta tout net.

 

« Que se passe-t-il sur ce rocher ? s’étonna-t-il. Je n’avais jamais remarqué qu’il était si haut ! Il doit y avoir quelque chose dessus. »

 

Pour écouter, clique ici : Le_singe_et_le_crocodile_ep

 

 

 

3 février 2019

Le singe et le crocodile : épisode 2

Le singe et le crocodile

Paul Galdone

Ed. Circonflexe

 

Episode 2

 

Le singe avait très envie de goûter des fruits si appétissants. Alors hop ! Il sauta sur le dos du crocodile.

« En route ! » cria celui-ci en glissant dans l’eau.

« Tu me fais faire une bien belle promenade », dit le singe.

« Tu trouves ? Eh bien, voyons, que dis-tu de ça ? »

Et le crocodile plongea brusquement sous l’eau.

 

« Oh non ! » supplia le singe. Il avait peur de glisser et ne savait que faire.

 

Quand le crocodile remonta à la surface, son compagnon frissonnait.

« Pourquoi m’as-tu entraîné sous l’eau ? Demanda-t-il

« Tu sais bien que je ne sais pas nager. »

«  Mais c’est parce que je veux te noyer, répondit le crocodile. Et ensuite, je te mangerai. »

 

Le singe tremblait de peur. Mais il avait l’esprit rapide et, avant que le crocodile ne plonge encore une fois :

« Quel dommage, s’exclama-t-il, que tu ne m’aies pas dit plus tôt que tu voulais me manger ! Si je l’avais su, j’aurais apporté mon cœur. »

« Ton cœur ? » interrogea le crocodile.

« Bien-sûr ! C’est la partie la plus délicieuse de moi. Mais je l’ai laissée sur mon arbre. »

 

« Alors, retournons immédiatement le chercher », dit le crocodile en faisant demi-tour.

« Mais nous sommes tout près de l’île, observa le singe. S’il te plaît, conduis-moi d’abord là-bas. »

« Non ! Je t’emmène d’abord à ton arbre. Tu y prends ton cœur et me l’apportes aussitôt. Nous verrons ensuite ce que nous ferons pour l’île.

« Très bien », dit le singe.

 

Et le crocodile retourna vers la berge.

 

Pour écouter, clique ici : Le_singe_et_le_crocodile_ep

 

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27 janvier 2019

Le singe et le crocodile ; 1er épisode

Le singe et le crocodile

Paul Galdone

Ed. Circonflexe

 

Episode 1

 

p.74

Dans la jungle, au bord d’un fleuve, se dressait un très grand arbre. C’était un manguier dans lequel vivaient plein de singes, qui sautaient de branche en branche et mangeaient des mangues tout en jacassant.

 

Des crocodiles, toujours affamés, se baignaient dans le fleuve puis se chauffaient au soleil sur les berges.

L’un d’entre eux, parmi les plus jeunes, était encore plus affamé que les autres. Il n’avait jamais assez à manger.

Il observait les singes depuis longtemps. Puis un jour il s’adressa à un vieux crocodile plein de sagesse.

« J’aimerais bien attraper un singe et le manger », lui dit-il.

 

p.75

« Comment donc veux-tu l’attraper ? lui demanda son aîné. Tu ne vis pas sur terre et les singes ne vivent pas dans l’eau. En outre, les singes sont beaucoup plus rapides que toi. »

« Ils sont peut-être plus rapides mais moi, mais moi je suis beaucoup plus malin qu’eux. Tu vas voir ! »

Pendant des jours et des jours, le jeune crocodile passa son temps dans l’eau à observer les singes.

C’est ainsi qu’il en remarqua un tout jeune, plus agile que les autres. Ce singe s’amusait à sauter sur les branches à la cime de l’arbre pour y cueillir les mangues les plus mûres.

« C’est celui que je veux, se dit le crocodile. Mais comment vais-je faire pour l’attraper ? »

 

Il réfléchit très très fort et eut enfin une idée.

 

« Singe ! Cria-t-il, tu ne voudrais pas venir avec moi sur l’île où poussent de très beaux fruits ? »

« Oh si ! dit le singe. Mais comment vais-je pouvoir venir avec toi ? Je ne sais pas nager. »

« Je te prendrai sur mon dos », répondit l’autre en souriant de toutes ses dents.

 

Pour écouter, clique ici : Le_sing_et_le_crocodile_ep

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 janvier 2019

Poésie : Le crocodile

Le crocodile  

Le crocodile n'a qu'une idée 

il voudrait dévorer Odile

qui habite près de son domicile

elle est tendre et dodue à souhait

 

Le crocodile est obsédé

"ça devrait pas être difficile,

pense-t-il,d'attraper cette fille"

(il emploie la méthode Coué)

 

Mais Odile qui n'est pas sotte

ne s'approche pas de la flotte

elle se promène sur la grève

 mangeant des beignets de banane au mil

et c'est seulement dans ses rêves

que le crocodile croque Odile.

Jacques Roubaud 

Pour écouter, clique ici :Le_crocodile

Les mots difficiles :

tendre : facile à croquer

dodue : plutôt grosse

à souhait : bien

le domicile : la maison

obsédé : ne penser qu'à une chose

la méthode Coué : s'obliger à croire quelquechose

sotte : idiote

la flotte : l'eau

la grève : le bord, la berge

des beignets : patisseries cuites dans de l'huile

du mil : une sorte de farine africaine

13 janvier 2019

La petite rapporteuse de mots : épisode 4

La petite rapporteuse de mots

Danielle Simard

Geneviève Côté

 

Episode 4 (p. 64)

 

Et si ma grand-mère n'avait pas perdu ses mots ? Si elle ne les avait pas usés comme ses robes ? Si elle me les avait donné, plutôt ?

Ca expliquerait bien des choses. Donné, c'est donné.

Grand-maman ne pourrait pas les réprendre !

 

  • Regarde Francine, le joli... qui... qui...

  • Le joli nuage qui s'effiloche, grand-maman.

  • C'est ça ma chouette? On dirait qu'il...

 

Grand-mère lève le bras. Elle agite ses mains toutes légères. Une grande fleur ouvre ses doigts-pétales au-dessu de nos têtes.

  • Oui, grand-maman, on dirait que le nuage se fond dans le ciel, comme par enchantement.

  • Tu parles bien pour ton âge, ma chouette !

 

Grand-mère n'est pas fâchée de m'avoir donné ses mots. Quand je les rapporte, elle me fait un beau sourire. Papa s'est trompé. Il y a des choses qui ne vieillissent jamais. Il y a longtemps que grand-maman utilise ce sourire-là. Mais lui, il ne s'use pas.

Pour écouter, clique ici : Rapporteuse_p

6 janvier 2019

La petite rapporteuse de mots (épisode 3)

La petite rapporteuse de mots

Danielle Simard

Geneviève Côté

 

Episode 3 (p. 61)

 

Moi ça me fait tout drôle de penser à ça.

Papa m'explique que tout viellit : les fleurs, mon chat Violon, même le sofa du salon.

 

Tout à coup, j'ai une idée :

  • Les mots vieillissent peut-être avec les gens. Plus on les utilise et plus ils vieillissent.

    Grand-maman a tellement utilisé ses mots qu'ils sont tout usés.

    Comme une robe portée pendant 70 ans !

 

Pap ne croit pas ça. Pourtant c'est bien ce qui a l'air d'arriver à grand-maman. Ses mots fatigués s'effacent peu à peu. Et ils laissent ses phrases pleines de trous.

  • J'ai mangé les... les... Tu sais les...

Grand-maman reproduit une forme avec ses doigts. On dirait celle d'un petit pot.

  • Tu as mangé tous tes yogourts ?

  • Oui, c'est ça ! Fais-moi penser d'en acheter quand on ira … avec Nathalie.... Tu sais là-bas...

  • Au supermarché ?

 

Avec grand-maman, j'ai l'impression de jouer aux devinettes. Je suis très forte à ce jeu-là.

Papa m'appelle même “la petite rapporteuse de mots perdus”. Pourquoi est-ce si facile pour moi ? Je connais peut-être la ccahette, après tout, sans m'en rendre compte. On dirait que oui...

Mais quand je rapporte ses mots à grand-maman, elle ne les garde pas. Pourquoi ?

 

Pour écouter, clique ici : Rapporteuse_p

 

 

6 janvier 2019

La nouvelle poésie : Nouvelle année

 

Nouvelle année Maurice Carême

Pour écouter, clique ici : Nouvelle_ann_e

 

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