Avalanche le terrible : épisode 4

Avalanche le Terrible

Épisode 4 p. 130-131

Le soir, il se posta devant la cité assiégée et à la fin du chant, il interpella la jeune fille :

« Que veux-tu ? Pourquoi chantes-tu tous les soirs ? 

- Rentre chez toi, Avalanche, lui répondit-elle, ce pays n’est pas le tien, et tu fais trop de bruit. Nous avons aussi nos costumes magnifiques et nos chants merveilleux ; rentre chez toi, Avalanche, et reviens nous voir en ami. »

Avalanche était encore plus embêté car il sentait au fond de lui que la jeune fille avait raison. Il se dit qu’il attendrait le lendemain pour parler à ses soldats.

Au petit matin, Avalanche se réveilla et sortit de sa tente. Le camp était désert. Sur la porte de sa tente, il y avait un mot :

Cher Avalanche,

Nous t ‘aimons beaucoup, mais la jeune fille, elle chante vraiment bien.

Alors on va habiter dans la cité. J’espère que tu ne nous en voudras pas et que tu ne feras pas n’importe quoi.

Viens nous voir cet été, nous t’accueillerons avec plaisir.

Cordialement.

Signé : Kataplasm, Jacques et le reste de la bande.

Avalanche soupira et se dit que c’était bien mieux ainsi. De toute façon, il en avait un peu marre et il voulait revoir sa famille. Il enfourcha son énorme bison Aristote, le seul qui ne l’avait pas abandonné, et fit demi-tour.

Sur le chemin du retour, Avalanche se sentit beaucoup plus léger.

Ses rêves de conquête l’avaient abandonné. Son cœur était prêt à accueillir toutes ces choses qu’il venait de découvrir aux portes de la cité et ses pensées ne lui renvoyaient qu’une image : celle de cette jeune fille si belle chantant sur les remparts de sa ville.

Avalanche se dit :

« Pourquoi ne pas devenir chanteur ? Je reviendrai l’année prochaine et tous m’appelleront Avalanche le Magnifique… ou Avalanche le Langoureux… ou Avalanche le Gominé… ou Avalanche le Suave… »

Avalanche s’aperçut alors qu’Aristote boitait.

Calmement, posément, il descendit de son dos, lui tapota le mufle et lui dit :

« C’est un bon bison, ça… »

Et Avalanche rentra chez lui à pied.

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